Le jeu d’échecs pénètre à l’école, il y pénètre avec les initiatives de cadres de clubs qui ont conscience de l’aspect stratégique de la formation des enfants dans ces établissements.
Le Ménara Echecs Club pour le développement des capacités de Marrakech, à l’instar de quelques clubs au Maroc poursuit une action de longue haleine à ce niveau et c’est, bien sur, avec une certaine satisfaction qu’il enregistre une évolution annuelle de bons espoirs.
Lente, mais certaine et palpable. L’essentiel est là .
Le jeu d’échecs pénètre aussi à l’école avec les encouragements des responsables scolaires et des autorités. Il devient de plus en plus évident que le regard porté sur cette discipline change.
Le jeu d’échecs ne se voit plus couvert de préjugé comme celui de le relier à un simple jeu, on lui reconnait maintenant certaines qualités, vertus qu’il véhicule en lui.
On sait ainsi de plus en plus que le jeu d’échecs est particulièrement formateur tant sur le plan intellectuel que celui du jugement.
Les échecs remettent en cause et permettent d’entrainer de nombreuses composantes de l’intelligence : l’attention, la mémoire, l’esprit d’analyse, l’aptitude à saisir des ensembles d’autant plus complexes que chacun de leurs éléments peut-être modifié l’instant suivant, enfin, le sens de l’anticipation.
Parallèlement, le jeu d’échecs nécessite un certain recul par rapport à l’évènement, il demande une maîtrise de soi, puis le moment venu, un esprit de décision qui sont très formateurs sur le plan du caractère.
Au Ménara Echecs Club pour le développement des capacités, l’expérience pédagogique de ses cadres est régulièrement confrontée à la réalité du terrain, écoles urbaines ou rurales, et permet d’initier un grand nombre toujours plus grand de jeunes.
Malheureusement tout repose sur le bénévolat. Et les tâches accomplies par les cadres du Ménara Echecs Club ou ailleurs par d’autres cadres de clubs d’échecs marocains sont des travaux supplémentaires qui s’ajoutent souvent à un travail déjà bien pénible.
Mais loin de désespérés perspectives de disposer des cadres à plein temps dans l’éducation nationale dont la tâche serait la formation continue des élèves n’est pas, peut-être, aussi loin qu’elle ne le paraît.